Vivre la nuit.

Jeudi 8 juillet 2010 à 18:15

A 20h30, nous arrivons en ville. Je fais mumuse avec mon nouveau bijou (Canon 50D, mon Amour) et on pose les affaires au studio. Après avoir parcouru les rues, on croise Maxence au Café des Arts (surprenant !) ; un aller-retour à l'appart et 3 verres de Get 27 plus tard, on rejoint le blond direction l'Espla. Rencontre avec des gens cools, mais forte envie de boire qui nous pousse à retourner au Café des Arts. Un Long Island "chargé", et je suis arrachée. Un tour en ville avec Maxence, un plat de pates et un délire "déo" d'Alex nous amène jusqu'à 2h du mat'. On le ramène un peu, et hippies que nous sommes entreprenons un tour de Montpel' pieds nus.
On retombe sur nos amis de l'Espla, Nils et Thibaut, bien arrachés également. Une bouteille de whisky coca les accompagne, nous les aidons un peu. Antonio est une bombe sexuelle, et en plus il est en cinéma. Il me lit un scénario de folie près de le Pref' avant de se faire agresser par un dealer pas net. Nils tape son bad et nous fait rêver. Je suis morte, et j'ai très envie de danser, mais la place tourne autour de moi. Débarque alors la fille que je méprise le plus au monde. Plan bizarre, et on finit au Heaven -fermé depuis quelques heures- les 8 mecs, Alex et moi. Alcool à volonté, quelques BG et ma meilleure amie : que demander de mieux ? C'est trop irréel de se retrouver tous dans cette boîte fermée, tous les alcools du monde à portée de main. Get, Smirnoff Ice et Bière sont mes amis. L'autre débile affirme ses penchants douteux et fantasmés. Un coma éthylique plus tard, on part. Un certain Rémy me parle de Saez "A bout de souffle" et me fait bader. Il est beau. Nils bade sur mon tee shirt "C'était asymétrique".
L'autre conne est à la limite de crever dans la ruelle, mais j'm'en fous. Les bras d'Antonio sont trop confortables. Je suis défractée, et on rentre. On croise un Shaman qui nous fait rire et bader en même temps et me fait boire de son vin. Un mec sorti du nulle part nous fait remarquer que la rue d'la vieille signifie "qu'une vieille est canée" dans cette ruelle. Ils roulent un joint sur les marches de l'église, et Alex bade sur les oiseaux. Le soleil se lève, je tiens plus debout et quémande un massage.

Le réveil sera dur.

Mais c'était tellement bon !

Le Surréalisme nous a poursuivi tout au long de cette soirée, mais c'était MAGIQUE. 

Vivre la nuit.

Mardi 6 juillet 2010 à 14:30

Il était 20:00 pile quand j'ai débarqué au Corum. J'avais mal au pieds sur mes talons trop hauts. Mel', Jordan et Mélissa m'attendaient sur les marches de l'Eglise St Roch. Un aller retour chez Monoprix et 500g de pâtes plus tard, il y avait ces deux bouteilles sur la table. Je n'ai pas lissé mes cheveux, et je ne l'ai pas regretté. Après une rencontre avec un Damien et son pote Kevin, un Ricard offert et une Mélissa morte laissée aux bons soins de ces deux messieurs, le petit couple et moi avons continué notre errance dans la fraicheur de la nuit. J'ai vu Polina, je lui ai fait un calin. Un peu plus loin, le café des Arts nous a tendu les bras. Un coktail, deux glaces et un Maxence défoncé. Finalement, nous avons rejoins Damien et Kevin. Et là, tout a basculé.

Comment nous sommes-nous retrouvé tous là, assis sur les marches de St Roch à vibrer au son de sa voix, je ne sais pas, je ne sais plus et je m'en fous. Il était là, ses yeux sombres plongés dans les miens. Il m'a reproché de ne pas danser. "Une fille avec de si beaux cheveux, ça doit savoir danser le flamenco" Et il chantait, chantait et plus rien n'existait que sa voix si particulière qui me retournait le coeur. Derrière, il y avait Mel' et son bonheur qui suffit déjà au mien. Finalement, alors que tous les errants du quartiers admiraient les deux musiciens, les flics ont fait taire Alejandro. Kevin nous a alors ouvert les portes de son appartement. Du flamenco, et la voix d'Alex. Le flou du bonheur, du Soho et de ce whisky coco que je buvais comme de l'eau. Encore une fois, les flics ont fait chier : on faisait trop de bruit.
Fascinée, je le regardais chanter, ses yeux plantés dans les miens, les battements de mon coeur calqués sur ceux de ses grandes mains qui me fascinaient.

Ses lèvres avaient goût sucré ; le goût du bonheur.

A 5h30, je suis rentrée seule à l'appart. Il a accepté de me laisser partir. Un adieu devant l'Eglise ; je ne serai pas une fille parmi toutes les autres, mais celle qui a dit non.
Je prendrai soin de moi, je te le promets.

Alejandro.



Vivre la nuit.

Samedi 19 juin 2010 à 19:10

J'ai les yeux qui me piquent, et je pue le cheval. J'écoute Vagabondanse, et j'ai envie de partir. Cette nuit j'ai bu, Soho et Martini, mais l'alcool n'est pas monté, j'étais déçue. Ces quelques minutes hors du temps sur la Comédie étaient indescriptibles ; j'aime la danse. Alexandra bourrée m'a fait rire, et après l'avoir mise devant la télé, j'ai réussi à traîner Mel' au Cargo. J'avais besoin de danser, de voir des visages d'inconnus, de me foutre de la gueule de ces filles qui ne savent pas danser, qui ressemblent à des putes, ou de simplement les mépriser. J'ai aimé chercher le regard de ce mec, jouer à faire semblant. Pour mieux t'occulter. Mais même si elle me l'a promis, je vois mal comment un mec pourrait t'arriver à la cheville. A 2h30, j'ai cédé et nous sommes rentrées. Pieds nus, comme toujours. Le lit de Mel' perd un peu de sa magie te concernant : j'ai rêvé de toi, peut être même que j'en ai pleuré dans mon sommeil. Mes poumons ont refusé de fonctionner pendant quelques minutes, j'ai cru mourir et je me suis réveillée.  A 10h, le réveil a sonné et j'étais mal. Je me suis habillée et je suis allée à la boulangerie, acheter 2 croissants et un pain au chocolat pour Alexandra. L'air frais et ce soleil voilé ont chassé les fantômes de la nuit. A midi, j'ai mangé avec Mel' et sa soeur, à l'hôtel Ibis à côté d'Antigone. Je viens tout juste de remarquer que c'est le nom de ma pièce préférée. C'est Tryo maintenant, ça pue le bonheur, ça m'écoeurerait presque. J'ai vu mon cheval cet après-midi, il me fait du bien. Ce soir je voulais réviser, je crois que je n'en aurai pas la force. Tant pis. Je veux mon bac avec mention. 

Je crois que je serai presque prête à retomber amoureuse pour t'oublier. 

Vivre la nuit.

Samedi 10 avril 2010 à 14:50

Une nuit de débauche, une nuit magique, de cette magie des premières fois.

Le départ fut plus difficile que l'arrivée. Il y avait l'amoureux transi et timide, le tombeur frustré, le possessif et d'autres encore. Des visages, des regards, corps étrangers collés les uns contre les autres. Accords tacites en un regard, un sourire. S'offrir un peu à l'autre, pour quelques minutes, quelques heures ; et laisser à Morphée le soin d'en estomper le souvenir.
S'offrir le luxe de devenir quelqu'un d'autre, de passer pour une débauchée, une pute même. Danser d'une certaine façon pour attirer certains regards, ou juste se laisser porter par la musique, et la joie de l'interdit, de l'ailleurs.
Tant de visages, tant de prénoms que j'aurai oublié d'ici quelques jours. Et au milieu, une rencontre, plus marquante que les autres. Peut être devrai-je passer St Eloi au peigne fin, ou encore passer tous mes jeudis soir au Cargo, avec l'espoir -ce sale espoir- de l'apercevoir encore, de lui offrir encore un sourire, une danse. L'émoi enfantin de deux mains qui se touchent, un bai
ser sur la joue, un sourire, avant de partir sans se retourner, pieds nus sur le bitume humide, les chaussures à la main.


Tu m'aurais sans doute moins marqué, si j'avais seulement su ton prénom. 



 
 
 

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