Chimère et nébuleuse.

Vendredi 17 juin 2011 à 22:56

Ton sourire les annales de philo les profils Hatier les Mémoires de Guerre  Rousseau les yeux verts un baiser sous la pluie Black XS 350D les vieux dossiers les rêves au crayon sur des feuilles jaunies les vieux programmes ciné les carnets de liaison les classeurs de math science physique Florence Foresti le 110 de 18h30 l'allée des droits de l'homme le CDI surchauffé l'herbe sale de l'espla Ovide Quignard Depardieu les calins dans le noir la danse le jardin de la maison des relations internationales le thé en allemand les vengeance les risottos du lundi midi l'Allemagne Teyran une selle Forestier couleur havane les choses cassées, les choses brisées Hiroshima mon amour le chat de sa voisine, énorme la Chine littorale et les anecdotes usées les poils de chat sur un pull les débardeurs trop grand l'humour de merde la cantine bondée et ces putains de collégiens les cookies du vendredi soir les cauchemars les insomnies les crises d'angoisse les souliers verts les mûres qui tachent les doigts les pêches écrasées et les analyses psychanalytiques la sonnerie de 18h15 Virginia Woolf Mabel Waring the stream of consciousness Short cuts les souris dans les murs les gymnases poussiéreux la peur de l'eau et du chlore le banc des cas sociaux les manuels qu'on n'a jamais ouvert les siestes en étude le bâtiment C Eluard souligné en bleu les Mains d'Elsa Grand Corps Malade Beckett Monaco et la tribu tribale - triviale - les maths de 16 à 18 les valeurs absolues Anne Sophie de la Coquillette le FISE le 3x500 le Shakespeare le Charlie's la CDA et le Vert Anglais les mariages à la plage le bus avec la gueule de bois St Jean de Vedas-Jacou le dimanche matin l'odeur de clope dans mes cheveux les pollens des platanes qui m'encrassent les poumons le soleil qui brûle en salle Eurêka le bâtiment D qui distille le savoir la mondialisation de l'art l'écroule de l'URSS le Brésil Mme de Clèves Baudelaire les femmes damnées le POISON Kubrick Nana Hugp le bal d comte d'Orgel Platonov le Corum les 13 Vents (...)


Bonne nuit.

Mots en l'air.

Nouveau souffle.

Par Hazel* le Vendredi 17 juin 2011 à 23:21
Hélène...

Plus de la moitié de ces souvenirs ne sont pas qu'à toi, ils sont à moi aussi, à nous tous, aux enfants de Mme Lavigne qui nous a ouvert la porte - nous étions auparavant dans une petit chambre exiguë, et puis, nous avons découvert le monde (qui est quand même plus élaboré qu'un pantalon !). C'est fou de lire tout ça, ça rime, c'ets poétique mais c'est surtout nous tous. On a baigné entre ces mots qui ne voulaient rien dire et qui aujourd'hui, pris ensemble sont un château de sable.

C'est à peine si je me retiens de laisser couler une petite larme car tout va me manquer. Encore, ça va, je suis habituée, cela fait un an qu'on m'a séparé de vous et que j'arrive à vivre quand même. Mais tout de même ! Ces choses vont me manquer...

Tu sais, secrètement, je rêve du jour où on va tous se retrouver, ou du moins une partie de la 1L1, dans 5 ans, pour se raconter tout. je suis certaine qu'il y en a qui auront déjà des gosses. d'autres sortiraient à peine d'une petite licence.

C'est fou c'est trop fou de se dire que nos chemins se séparent. A notre age, deux ans c'est rien, deux ans c'ets tout, c'ets la vie entière : c'ets insignifiant, lassant, intense, dur à vivre, dur à laisser.

Tu sais, je t'aime, et j'aime la L1, et c'ets la seule classe que j'ai aimé. Je suis triste-triste-triste. On se retrouvera à Paris un jour !
 

Nouveau souffle.









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