Vivre la nuit.

Mercredi 22 juin 2011 à 20:23

 21 juin 2011. Epreuve de LV2 ; fin du bac. 
Alexandra, la musique qui vibre à travers chaque pierre, chaque fenêtre, chaque sourire, chaque bière qu'on vide et cigarette qui se consume. La sensation exquise de la liberté retrouvée. Trop de gens, de corps serrés les uns contre les autres par la musique. Vient la pluie, et tout le monde fuit. Il est une heure du mat', peut-être deux. Et after chez Jude, avec Julia qui nous a fait des pâtes délicieuses, et le chat qui me fait violemment bader. Des inconnus qui parlent, chuchotent, sourient. Jude pense qu'Alex & moi sommes ensembles, Polina roule clope sur clope et je me noie dans leur fumée et le martini trop sucré. On fait le top 5 de nos filles les plus sexy, Polina me fait rêver avec son rire de fille pompette, elle fout de la vodka partout. On est bien, on pourrait rester dormir sur le canapé. Le monde semble se figer sous nos projets d'avenir. Un week-end toutes les trois à Toulouse, d'autres à Paris dans leur colocation. On rêve, on rie, on se complait dans la douce torpeur de cette fin de nuit. Il est 3h44. On parle, encore, on joue avec le chat, je parcours la mine de bouquin avec envie et extase, j'ai du mascara plein les doigts. Une pomme et je tiens un cendrier, pendant que Polina me renverse tout son tabac dessus. J'ai mes Venus aux yeux verts qui me sourient, et il est 4h30. Nous partons, pour 30 min de marche à pieds (nus) jusqu'à St Roch, dans l'humidité de ce début de journée, à voir se nettoyer les dégats de la nuit. Je pense que dans trois heures, les S plancheront sur leur bac. Je souris, et m'endors, les chats ronronnant au bout de la pièce. 


Ca fait du bien. De sortir la tête de l'eau, de regarder le ciel et de s'y noyer. On a deux mois. Deux mois fous à dessiner dans les nuages et les aurores floues. Sourions, rideau. 

Vivre la nuit.

Dimanche 22 mai 2011 à 12:21

Les mots sont brisés. Creux. Saccagés. Ruines encore fumantes de nos utopies et de ces si doux songes. On a brûlé nos rêves dans les flammes de nos illusions. Et à la lueur des étoiles on réécrit nos vies, passées et à venir. "I promise I'll sleep fine tonight." Et la vodka brûle les coeurs, les flammes nous lèchent les doigts. On a laissé exploser les étoiles et le ciel se reflète dans une eau qui est un gouffre. Ce village était un peu un destin. On n'échappe pas à son destin.  Histoires qui s'entremêlent, se détachent, se retrouvent inéluctablement. On a été des gosses, et puis le temps a passé. On était quatre, à se perdre dans les flammes silencieuses. Pas besoin de mots. On se sauvera, tous. Inéluctablement. On arrêtera de fuir. Parce que cela ne peut pas être autrement.
Le manège ne cesse jamais de tourner, et on se retrouve, toujours. Et même derrière les masques, les sourires et les vapeurs d'alcool, on sait. Ce qu'on ne dit pas, ce qui n'a pas de mots. "T'aurais pu être la fille de la bande." On parle au conditionnel, avant de retrouver un futur confiant. C'est, et ça sera. 
Et tout se noie dans les souvenirs, la poussière et tout ce qu'on a été. Qu'on continue(ra) à être. Tout ce qui compte vraiment.

Vivre la nuit.

Dimanche 3 avril 2011 à 16:58

C'était l'Eglise Saint Roch qui bruissait des conversations, des verres en trop et des guitares. C'était ses cheveux blonds dans la lumière des réverbères, nos histoires de coeur, son rire, nos potins & nos envies d'ailleurs. C'était ce ciel bien trop noir, ces inconnus qui nous faisaient rire au détour d'improbables ruelles, c'était le Bonheur de toucher la Liberté et cet été tout proche.

Et l'année prochaine, et nos futures soirées, et nos sorties de couples, et mon appart et ta voiture, et toute cette vie qui n'attend que nous...
Tu m'avais manquée. 

A&H.

Vivre la nuit.

Vendredi 11 mars 2011 à 21:58

Un retour aux sources le temps d'une soirée. C'est Layla, son sourire, son rire et nos confidences. Sa façon de fermer les yeux quand je me glisse sous la douche, sa voix un peu moqueuse quand je m'endors sur ses genoux. C'est nos souvenirs par dizaines, nos actes manqués et tout ce qu'on partage, un peu à moitié, de loin mais toujours si fort. C'est Anaïde et son sourire un peu fou que j'aime tant, des années après.
C'est Rémi, et tout notre passé qui me saute au visage. Cette maison dans laquelle j'ai vécu tant de choses, le sourire de sa petite soeur. Cet hippie amateur de massages qui compte tellement, même si on se voit si peu. Et puis Gaetan, et tous ces souvenirs. Je me souviens d'un gosse, et je retrouve un homme. Indécis, mais un homme tout de même. 

Et même si le lendemain matin n'est pas toujours facile, même si dormir à trois dans un lit n'est pas idéal, même si un certain plan a visiblement échoué. Et bien c'était génial.

On grandit, on grandit et parfois ça fait mal.
Mais donnez-nous un salon, quelques bouteilles et un peu de musique. Et tout semble briller à nouveau.
Il paraît que c'est ce qu'on appelle des amis.



Vivre la nuit.

Samedi 5 mars 2011 à 0:46

Et toutes ces étoiles qui brillaient si fort que j'en aurais pleuré. On dérape sur la glace comme on glisse dans nos vies, on se vautre dans notre futur le sourire aux lèvres. On s'est finalement bien trouvé. Regarde les Etoiles, regarde-les à en avoir le vertige. Peu importe ce qu'il faudrait, ce qu'on doit. La vie continue, encore et encore. Tourne le manège, cette farandole sans fin. Un grand huit à la foire. Et qu'importe nos erreurs, nos conneries. Ni remord ni regret, encore moins de honte. A quoi bon ?
Exit l'angoisse et les peurs fantômes qui flottent dans l'air du soir. Dehors les non-dits, les crises et les histoires un peu trop glauques pour ce vaste ciel. Tant pis si la Lune n'a pas daigné se montrer. Cette nuit, lorsque je fermerai les yeux, je n'aurai plus peur.


Retour à la vraie Vie demain matin.


Vivre la nuit.

Dimanche 3 octobre 2010 à 19:20

Peut-on vraiment poser des mots sur ce genre d'excès ? La soirée avait pourtant commencé de la façon la plus calme qui soit : Faustine, Isa, moi & le Shakespeare, à parler de nos vies et de celles des autres. Puis l'envie de faire la fête s'est sournoisement faufilé en nous. Et après avoir passé un bon moment avec des amis à Faustine, nous voilà dans cette rue, 5 mecs en face de nous et Pierre que j'avais rencontré tellement longtemps auparavant. Résumer ces longues heures ne serait d'aucune utilité. Juste fermer les yeux, et sourire. Il paraît que "les hasards, les rencontre forgent une destinée". Qu'aurait été cette nuit si je n'avais pas eu envie de faire pipi dans cette ruelle ? Serait-on tout de même tombées sur Mathieu, Pierre, Fabien, Léo Antoine et Jonathan ? 

Je ne veux pas y penser, n'y pensons pas. C'était irréel, excessif et honteusement jouissif. Mais il paraît que ce sont nos excès qui nous laissent les plus beaux souvenirs. 

Moi, j'ai envie qu'on recommence. 

Vivre la nuit.

Mercredi 11 août 2010 à 18:30

Le Rhum m'a tuée. A moitié nue devant mon ordinateur, Mein Herr de Liza Minelli en fond sonore, j'ai encore cet étrange sourire que donne une nuit surréaliste dans cette ville folle.
J'ai rejoint Alexandra à 19h30 ; comme toujours j'étais à la bourre et j'avais mal aux pieds sur mes talons trop hauts. Après un dîner ô combien romantique, habillées comme des putes nous avons gagné  notre habituel Café des Arts où nous attendait Céleste & deux de ses amies. Un Long Island et un Mika plus tard, ça parlait potins/avortement/Duras&Vian autour du rosé couvé par les cuisses de C. Maxence est arrivé, complètement mort, et je me suis rendue compte qu'il m'avait manqué ce con. Derrière nous, il y avait cette si jolie fille qui m'a fait tant rêver l'année passée. Ma tête tournait déjà, et je respirais avec délice l'odeur de leurs cigarettes, m'imprégnant des voix et des rires qui m'avaient manqué durant 3 semaines. 
Il a fallu qu'on bouge. Un tour à l'appart pour faire pipi et nous voilà reparti. Ils ont fumé un gros joint devant un certain bar à vin & je sirotais tranquillement mon Rhum/Monster (mélange à éviter à l'avenir). Des questions un peu n'importe comment, un gros bad sur le Sacre de Napoléon par David & sur le sourcil d'Alex (je l'aime). Après, tout est plus flou. Maxence a fini par partir & nous avons erré dans les rues toutes les trois, raides mortes mais euphoriques. Une sombre histoire de barrière me fait rire encore un peu "C'est pour aller en garde à vue. même si en fait c'était plutôt  flippant. J'ai pissé devant chez Hermès, et pendant ce temps C & A avaient une discussion intéressante sur comment pisser.
Le Rockstore c'était mort & un mec douteux nous a dit des trucs que j'n'ai pas compris. Le Point Zéro était fermé ; et j'aurais tué pour une pizza. Nous avons trainé nos bouteilles un peu partout dans la ville, de la gare à Louis Blanc, nous soutenant mutuellement pour résister à la gravité qui nous rappelait nos excès passés & présents. Chemin faisant je racontais ma vie à Céleste, on parlait potins et je ne sais plus très bien comment nous l'avons ramené à l'appart de Marianne, ni même où ça se trouvait. J'ai fait pipi entre 2 voitures, en dessous d'une fenêtre ouverte, pendant qu'Alex se foutait de ma gueule royalement.
Nous avons donc sagement repris le chemin de St Roch, nous faisant accoster par 2 mecs qui avaient envie de compagnie. Je ne sais plus comment nous avons réussi à leur fausser compagnie, mais à 3h du matin nous étions à l'appart.
A 5 heures, je me suis endormie en écoutant Benjamin Biolay qui me semblait plus bourré que moi, sachant que je me réveillerais 4h plus tard pour rejoindre ma chère Nalini au Polygone.

(...)

A REFAIRE. 

Vivre la nuit.

Jeudi 22 juillet 2010 à 23:02

"Ô nuit ! Ô rafraichissantes ténèbres ! Dans la solitude des plaines, dans les labyrinthes pierreux d’une capitale, scintillement des étoiles, explosion des lanternes, vous êtes le feu d’artifice de la déesse Liberté."

Un oeil sur Facebook, l'autre dans Le Spleen de Paris. Dire que je détestais Baudelaire il y a 6 mois de ça. Ca fait 3 jours que je vis dans mon lit, coincée dans 25m² par une micro entorse à la cheville. Mon casque sur les oreilles h24, je ne laisse aucun répit à mon ordinateur que je n'éteins que lorsque mon père vient gueuler, aux alentours de minuit/une heure.
Je devrais être heureuse : entourée par Baudelaire, Sartre, Laclos, Beckett, Duras et tant d'autres, à faire la marmotte sous les couvertures. Mais je n'ai pas envie de ça ce soir.

"Le Crépuscule du soir" de Baudelaire me rappelle douloureusement mes soirées montpellierraines. J'ai envie du sourire d'Alexandra, de nos pieds nus sur le bitume brulant ou les pavés à la propreté relative. J'ai envie de sortir à 2 heures du matin, sous la nuit noire et chaude, aller à la rencontre des gens et leur voler leur bouteille. J'ai envie de me réveiller à midi, dans les bras de quelqu'un -peu importe qui- avec du noir plein les yeux et les cheveux emmêlés d'une nuit presque blanche. J'ai envie de rire, comme une folle, dans ces ruelles sombres, de repasser dans la rue de la Vieille pour qu'un inconnu me déclare furtivement qu'une vieille a dû canner dans cette ruelle. J'ai envie d'un Martini Blanc vers 21h, de manger une pomme et d'enchainer sur un Long Island. Après, un whisky coca suffira à me dépraver, ou plus traditionnellement, un bon Get 27 avec plein de glaçons. J'ai une envie irrépressible de nouvelles rencontres, d'inconnus plus ou moins recommandables, de fous rires complices pour rien -un mot, un regard.
Je veux le silence troublé de la rue de la Loge, de St Roch ou de St Anne. Je veux parcourir cette ville mon 50D à la main, Alexandra dans le viseur et une bouteille dans le sac. Je veux avoir mal aux pieds de marcher sur des talons trop hauts, et les enlever au bout de 2 heures. Je veux avoir prévu quelque chose et vivre son opposé. Que rien ne se déroule comme prévu, c'est tellement plus excitant. Et puis que dire ?

Ce genre de nuits ne s'expliquent pas ; elles se vivent.
Alors bonne nuit.

Ce soir, c'est Mozart.

Vivre la nuit.

Mercredi 14 juillet 2010 à 14:59

Vous y croyez vous, aux mots qui transpirent le bonheur ? 
Avant-hier soir j'étais aux Déferlantes d'Argelès avec Mél, j'ai revu SAEZ et PONY PON Y RUN RUN , j'y ai découvert Deep Purple. J'ai pris le train le lendemain, direction Montpellier. Mon cours d'équit' c'est bien passé malgré les prières de mon corps pour un peu de repos. J'ai regardé le Chateau dans le Ciel allongé nue sur mon lit & je me suis endormie vers minuit. J'écoute Boys like girls et j'ai envie de courir sur la plage. Ce soir j'vais au ciné avec Alex, et après je vois Antonio. J'ai envie de voir les feux d'artifices à Grammont. Sous mon bureau il y a assez d'alcool pour tenir une semaine entière. Où & comment la nuit se finira, je n'en ai pas la moindre idée. C'est ça qui est bon.
Ma maman trouve que j'ai maigri, pourtant je me nourri de pâtes et de pizza depuis 10 jours. Hier, trois de ses collègues sont venues me féliciter pour mes notes au bac ; j'aime qu'on flatte mon égo. J'ai une folle envie de me trémousser sur SHAKE IT dans les rues de Montpellier, une bouteille de vodka à la main. Hier dans le train, mon voisin était choupinou, je l'aurais bien dévoré autrement que des yeux. Dans quelques jours je pars dans les Alpes, mais je redescendrai certainement un week-end pour voir mes amours. Je suis hystérique, impossible de me concentrer sur un bouquin. J'ai envie de lui, aussi. Demain j'achèterai le cadeau d'Alexandra pour ses 17 ans. 
J'ai la cheville explosée et une dizaine de bleus sur les jambes. Hier soir, l'écriture fine de Nalini m'a fait beaucoup sourire, et j'ai hâte de la revoir. J'ai une envie de voyage qui ne s'explique pas. Prague m'appelle, encore & toujours. Florence, Venise me font battre le coeur plus vite. Et puis l'Irlande, cette Irlande que je m'imagine à travers ces musiques qui me bercent le soir avant de m'endormir. Le temps passe si vite. Nous sommes le 14 juillet.
Ma vie est une explosion perpétuelle depuis 10 jours, et j'aime follement ça. Je suis heureuse.

lundi 5 juillet : soirée chez Mel' qui se termine dans un appart inconnu, dans les bras d'Alejandro.
mardi 6 juillet : soirée entre filles avec Alice, Layla et Méryl chez moi.
mercredi 7 juillet : soirée en ville avec Alex (shooting + espla + Maxence + rencontres & Heaven) qui finit dans les bras d'A. 
vendredi & samedi : fête chez moi pour mes 17 ans & la fin du bac.
lundi 12 juillet : Perpignan, Déferlantes d'Argelès.

(...)

Vivre la nuit.

Dimanche 11 juillet 2010 à 18:56

Comment résumer 48h d'une telle débauche ? Trop de choses, de rires, de conneries, d'alcools ingérés à l'excès et de sourires qui réchauffent le coeur.C'était fatiguant, une nuit sans dormir, à faire à manger pour tout le monde et finalement parler avec Lola pendant des heures, de nos vies, nos problèmes, et d'A., avant d'aller faire un tour de Fontanès à moitié nue pour voir se lever le soleil. J'me souviens de mes larmes dans les bras de Charline pour ce foutu 10 juillet, et de ma crise d'angoisse dans la piscine. Mais aussi de ce moment sur le toit avec Charline, à parler de mecs en écoutant NIghtwish. On est allé courir sur la route aussi : Eléonor portait son maillot + des portes jaretelles & j'étais moi meme en culotte/débardeur ; nous sommes scandaleuses.

Après ... bah la suite viendra plus tard.
Il est 18h54. Ce week end se résumé ainsi : 5h de sommeil cumulées, 3 bouteilles de get, 3 de vodka, 1 pack de bière, 2 litres de Soho Litchi, 1 bouteille de rhum, 1 litre de passoa [...], 2 calins de Maxence lorsque j'ai craqué, 1 crise de larmes avec Charline, 2 balades dans le village, environ 4 kilos de pâtes, 15 pizzas, des litres de thé, du Lady Gaga à gogo, un matelas incendié ...

MERCI A VOUS. <3

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