Sur mes quatre jambes.

Vendredi 30 juillet 2010 à 23:04

Le Passé, le Passé... Et même les mots me fuient. Reviens-moi, qu'on reconstruise quelque chose. Ramène moi confiance & espoir. La passion s'effrite, ternie par les larmes, les doutes. Je n'ai pas la force de tout reconstruire. Plus je construis et plus on s'acharne à tout détruire. J'n'ai ni les forces ni l'envie. Abandonner...


Tout se mélange, mais c'est Toi*, toujours & encore toi dont la présence me manque. J'emmerde les gens, leurs préjugés et leur incapacité à comprendre.
Mon Amour, mon Amour... 3 ans, 20 jours. C'est encore toi que j'attends. 


Tout ou rien.

Jeudi 29 juillet 2010 à 22:08

" Il y a une certaine dangerosité du narcissisme dans l'obsession de la séduction." G. Bedos.

L'Art - avec une majuscule, s'il vous plait.

Mercredi 28 juillet 2010 à 22:34

Elle regarde la chambre, elle dit :
- C'est drôle, c'est comme si j'étais arrivée quelque part. Que j'avais attendu ça depuis toujours.


Les yeux bleus cheveux noirs, Marguerite Duras. 

L'Art - avec une majuscule, s'il vous plait.

Mercredi 28 juillet 2010 à 0:14

Inception, ou sortir de la salle de cinéma le souffle coupé, comme à la sortie d'un de mes propres rêves. Aucun mot ne peut décrire ce sentiment de puissance exaltée, cette jouissance absolue après ces 2h12 de rêves & de mises en abîme. Wow.

Vivre la nuit.

Jeudi 22 juillet 2010 à 23:02

"Ô nuit ! Ô rafraichissantes ténèbres ! Dans la solitude des plaines, dans les labyrinthes pierreux d’une capitale, scintillement des étoiles, explosion des lanternes, vous êtes le feu d’artifice de la déesse Liberté."

Un oeil sur Facebook, l'autre dans Le Spleen de Paris. Dire que je détestais Baudelaire il y a 6 mois de ça. Ca fait 3 jours que je vis dans mon lit, coincée dans 25m² par une micro entorse à la cheville. Mon casque sur les oreilles h24, je ne laisse aucun répit à mon ordinateur que je n'éteins que lorsque mon père vient gueuler, aux alentours de minuit/une heure.
Je devrais être heureuse : entourée par Baudelaire, Sartre, Laclos, Beckett, Duras et tant d'autres, à faire la marmotte sous les couvertures. Mais je n'ai pas envie de ça ce soir.

"Le Crépuscule du soir" de Baudelaire me rappelle douloureusement mes soirées montpellierraines. J'ai envie du sourire d'Alexandra, de nos pieds nus sur le bitume brulant ou les pavés à la propreté relative. J'ai envie de sortir à 2 heures du matin, sous la nuit noire et chaude, aller à la rencontre des gens et leur voler leur bouteille. J'ai envie de me réveiller à midi, dans les bras de quelqu'un -peu importe qui- avec du noir plein les yeux et les cheveux emmêlés d'une nuit presque blanche. J'ai envie de rire, comme une folle, dans ces ruelles sombres, de repasser dans la rue de la Vieille pour qu'un inconnu me déclare furtivement qu'une vieille a dû canner dans cette ruelle. J'ai envie d'un Martini Blanc vers 21h, de manger une pomme et d'enchainer sur un Long Island. Après, un whisky coca suffira à me dépraver, ou plus traditionnellement, un bon Get 27 avec plein de glaçons. J'ai une envie irrépressible de nouvelles rencontres, d'inconnus plus ou moins recommandables, de fous rires complices pour rien -un mot, un regard.
Je veux le silence troublé de la rue de la Loge, de St Roch ou de St Anne. Je veux parcourir cette ville mon 50D à la main, Alexandra dans le viseur et une bouteille dans le sac. Je veux avoir mal aux pieds de marcher sur des talons trop hauts, et les enlever au bout de 2 heures. Je veux avoir prévu quelque chose et vivre son opposé. Que rien ne se déroule comme prévu, c'est tellement plus excitant. Et puis que dire ?

Ce genre de nuits ne s'expliquent pas ; elles se vivent.
Alors bonne nuit.

Ce soir, c'est Mozart.

L'Art - avec une majuscule, s'il vous plait.

Jeudi 22 juillet 2010 à 22:23

Malheureux peut-être l'homme, mais heureux l'artiste que le désir déchire!
   Je brûle de peindre celle qui m'est apparue si rarement et qui a fui si vite, comme une belle chose regrettable derrière le voyageur emporté dans la nuit. Comme il y a longtemps déjà qu'elle a disparu!
   Elle est belle, et plus que belle ; elle est surprenante. En elle le noir abonde : et tout ce qu'elle inspire est nocturne et profond. Ses yeux sont deux antres où scintille vaguement le mystère, et son regard illumine comme l'éclair : c'est une explosion dans les ténèbres.
   Je la comparerais à un soleil noir, si l'on pouvait concevoir un astre noir versant la lumière et le bonheur. Mais elle fait plus volontiers penser à la lune, qui sans doute l'a marquée de sa redoutable influence ; non pas la lune blanche des idylles, qui ressemble à une froide mariée, mais la lune sinistre et enivrante, suspendue au fond d'une nuit orageuse et bousculée par les nuées qui courent; non pas la lune paisible et discrète visitant le sommeil des hommes purs, mais la lune arrachée du ciel, vaincue et révoltée, que les Sorcières thessaliennes contraignent durement à danser sur l'herbe terrifiée!
   Dans son petit front habitent la volonté tenace et l'amour de la proie. Cependant, au bas de ce visage inquiétant, où des narines mobiles aspirent l'inconnu et l'impossible, éclate, avec une grâce inexprimable, le rire d'une grande bouche, rouge et blanche, et délicieuse, qui fait rêver au miracle d'une superbe fleur éclose dans un terrain volcanique.
   Il y a des femmes qui inspirent l'envie de les vaincre et de jouir d'elles; mais celle-ci donne le désir de mourir lentement sous son regard.

"Le désir de peindre", Le Spleen de Paris, Charles BAUDELAIRE.

Tout ou rien.

Dimanche 18 juillet 2010 à 16:23

Du Benjamin Biolay en boucle sur le PC, une valise à faire & la cheville qui appelle à l'aide. J'ai peur. Et cette lettre sur le bureau, qui n'attend qu'une enveloppe et un timbre. Aurai-je une réponse ? Quelques mots, et un sourire. J'ai le coeur en vrac et je sais pas si j'aurai le cran d'affronter son absence lorsque sonnera l'heure. "Tout ça me tourmente, tout ça me tourmente un peu. La douleur m'éventre.." J'ai pas envie qu'elle s'en aille. J'voudrais rattraper le temps, et faire comme si elle était toujours là, marchant à mes côtés. J'avais 4, 5 ans et elle s'occupait de moi.Je l'aimais si fort, elle me le rendait bien. Les photos vieillissent dans un petit album quelque part dans ma chambre. Et moi aujourd'hui, dans mon égoïsme d'adolescente épanouie, je ne pense à elle que lorsque mes insomnies me rappellent notre passé. "La félicité toute seule peut assécher le coeur de l'homme ; c'est pas moi qui l'ai dit. S'il te plait, reviens-nous, reviens-moi. Des Noël avec toi, des balades dans les vignes et ta dignité de vieille dame. Le dernier lien avec cette "avant" que personne n'évoque. Cette Bretagne qui semble recéler tant de secrets sur toi, sur nous, sur moi. Ma famille, mes racines. Je crève de trouille. Et s'il faut affronter ta mort, comment je ferai ? Je ne suis pas forte moi, je ne suis pas comme ça. Je veux te serrer contre moi encore, je veux respirer ton odeur qui me rassurait tellement. Je veux te parler de mon cheval, de mes amis, de mes amours. Je veux que tu sois fière de moi encore, je veux..
Je voudrais.. j'aurais voulu... te présenter mon copain, obtenir cette mention au bac pour toi, que tu vois mon cheval progresser, te parler de mes projets d'avenir.. j'aurais voulu.. être moins égoïste, être là pour toi... être une petite fille exemplaire, plus à la hauteur que ton fils  - mon père..

Je t'aime, tellement, et je n'ai jamais su te le dire. 
Pardonne-moi.

"Tout ça me tourmente, tout ça me tourmente, tout ça me tourmente un peu. La douleur m'éventre, mais je rie dès que je peux. "

En avant la musique !

Dimanche 18 juillet 2010 à 15:30



« TRY AND UNDERSTAND THE WAY I FEEL WHEN I'M IN YOURS HANDS. 

BECAUSE THE NIGHT BELONGS TO LOVERS,

BECAUSE THE NIGHT BELONGS TO US. » 

Because the night - Patti Smith


 

En avant la musique !

Dimanche 18 juillet 2010 à 14:05


"She was taking her time
I was losing my mind
There was nothing that she wouldn't do
It wasn't the first
It wasn't the last
She knew we were making love."

Touch too much - AC/DC


Quand il me chante ça après l'amour, je l'ai dans la tête pour la journée.
(Et j'adore ça.)

Tout ou rien.

Vendredi 16 juillet 2010 à 14:31

C'est tout de même fou. Ces visages qui s'entremêlent dans les images floues de mes souvenirs ou dans le tableau impressionniste de mon imagination. Toutes ces rencontres fortuites qui changent un destin qu'on croyait tout tracé. Des images, des voix et des regards qui s'allument au gré du vent de mes pensées. Dehors les cigales chantent, encore. Des camarades de classes qui deviennent des morceaux essentiels de mon coeur et de mon horizon de rêves ; de vielles amitiés brisées en une fraction de seconde, plus rapidement qu'une étincelle échappée d'une Malboro ; des inconnus qui deviennent tellement importants en quelques mots ;  L'imprévu sera ma religion.
Il y a les yeux verts de Polina, ceux bleus de Marie, et le rire de Clémence et Eléonor. Au dessus de tout, Mélissa et Alexandra ; mes deux princesses, mes deux amours. Les autres se mêlent comme un fond sonore essentiel à moi.  Il y a Antonio qui occulte à merveille V. Et tous dansent, chantent dans mon coeur et dans l'avenir que je réécris à chaque seconde. Dans les rues de Montpellier ou devant l'église de Fontanès ; dans un champ ou au fin fond d'un bar. Sur le podium du Cargo ou dans un canapé. Ce présent qui me brûle les doigts, cette liberté qui fait battre mon coeur plus vite. Je me fous du regard des autres, des messes basses quand je rie trop fort ou que je ne marche plus droit. Et qu'importe le peu de justesse des mots, les fautes de syntaxes de ce textes et de tous les autres. L'été me brûle la peau, et derrière mes lunettes Ralph Lauren j'observe le Bonheur avec désinvolture. Dans ma playlist c'est Cali, Miossec, La Rue Ketanou et Manu Chao qui me donnent le sourire. L'été a le goût sucré et piquant de l'audace.


On n'a 17 ans qu'une seule fois.

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