Ainsi s'approchait-il du gouffre, après avoir été tenté par le gouffre, ne sachant plus qu'il en était un. Et leur roman, le roman d'Aurélien et de Bérénice était dominé par cette contradiction dont leur première entrevue avait porté le signe : la dissemblance entre la Bérénice qu'il voyait et la Bérénice que d'autres pouvaient voir, le contraste entre cette enfant spontanée, gaie, innocente et l'enfer qu'elle portait en elle, la dissonance entre Bérénice et son ombre. Peut-être était-ce là ce qui expliquait ses deux visages, cette nuit et ce jour qui paraissaient deux femmes différentes. Cette petite fille qui s'amusait d'un rien, cette femme qui ne se contentait de rien.

Car Bérénice avait le goût de l'absolu.

Aurélien, Aragon.


Tout ou rien.

Mercredi 30 mars 2011 à 23:03

" C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or Je croyais voir
Ses patientes mains calmer un incendie
C'était au beau milieu de notre tragédie. 
"
 

Et je ne mettrai pas la suite de ce poème qui me fout le coeur en boule & les larmes aux yeux, à chaque fois. (De gauche jusqu'au bout des griffes, que c'est mignon, vous trouvez pas ?) Les gens m'énervent, je vais me coucher.

Chimère et nébuleuse.

Mardi 29 mars 2011 à 19:04

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Sur mes quatre jambes.

Dimanche 27 mars 2011 à 16:35

http://blackened-eyes.cowblog.fr/images/MG7720-copie-1.jpgMon Amour, mon Amour.. !

Dimanche 27 mars 2011 à 15:46

DIMANCHE 27 MARS 2011, 15h46.

Endless rain. Mon coeur a fait un bond soudain - j'essayerai de brider ses élans la prochaine fois. Postbac me fait chier, et j'ai hâte que ces maudits dossiers soient enfin envoyés. Partir, partir, partir. Changer d'air, enfin. Tout laisser derrière soi, tout changer et vivre ailleurs, autrement. Le week-end fut beau, une nuit au creux de ses bras, son sourire au réveil et le Bonheur de Mel' plus brillant que le soleil. Un bébé cheval qui me fait plaisir, et ça n'est pas prêt de s'arrêter. Il pleut, il pleut sans fin & puis alors ? Photos à trier, livres à lire, devoirs non faits. Peu m'importe. 
Thinking of you.
Cette soirée posée, et ces débats débiles. Un gentil n'importe quoi qui fait du bien, et un p'tit déj' devant Naruto what else ? Mon chat ronronne sur mes genoux et j'ai envie de courir, courir sous cette pluie qui tombe et ne s'arrête pas ; courir jusqu'à cet ailleurs qui n'attend que moi. Je veux être prise à Saint Sernin, je veux être prise à Saint Sernin et laisser derrière moi ces colères, ces larmes et cette hypocrisie latente qui me fout en l'air, à m'en exploser contre ces murs grisatres. Mes phalanges ne sont décidément pas assez solides face à cette Connerie omniprésente. Partir, partir, partir. Que l'été arrive ; vite.

Chimère et nébuleuse.

Jeudi 24 mars 2011 à 7:02

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Tout ou rien.

Lundi 21 mars 2011 à 19:56

J'aurais voulu ne pas craquer à Chateau d'Ô comme une pauvre dépressive. J'aurais voulu un peu moins d'égocentrisme de l'une, un peu moins de colère de l'autre. J'aurais voulu voir briller le sourire d'Alix, et non pas sentir ses larmes comme une cascade sur mon épaule. J'aurais voulu faire plus pour Lola que quelques calins. J'aurais voulu que le Malheur ne nous tombe pas sur la gueule par un si beau soleil. J'aurais voulu ne pas avoir à demander "pourquoi", j'aurais voulu me tromper. J'aurais voulu pouvoir faire quelque chose, essuyer ses larmes, la voir heureuse. Petite Soeur. J'aurais voulu ne pas être totalement impuissante, spectatrice d'une tragédie racinienne, aux premières loges.

J'aurais voulu... juste qu'aujourd'hui ne soit pas une journée de merde.

Tout ou rien.

Vendredi 18 mars 2011 à 19:14

Le Bac blanc est fini. Le soleil brille, et ce soir il est tout rose au dessus des arbres. Ce soir  je vais mater un film, et continuer Jane Eyre. J'ai passé deux heures dans les bras de Juliette, et son sourire est la plus belle des invitations au bonheur. Guilhem et Euan m'ont fait rêver aussi (comme toujours). Et puis les gaufres de Hagen Dazs sont divines, et plus que ça.

Edit :
J'écoute ça et j'ai envie de fermer les yeux. Que tout s'accélère enfin et que ces foutues questions disparaissent. J'aurais aimé apprendre le piano. Peut-être n'est-il pas trop tard. Demain je travaillerai Nietzsche, j'irai voir Eburon. Je regarderai les plus efficaces moyens de rallier Montpellier à Madrid, ainsi que les tarifs de train pour allier à Heidelberg cet été. Enfin, je réfléchirai à quel cadeau j'offrirai à Ju' le 9 avril. J'ai envie de dormir. Mais les rêves me font trop peur.



Tout ou rien.

Jeudi 17 mars 2011 à 20:57

Ce matin, j'écoutais France Inter dans la voiture, et BHL poussait sa gueulante contre l'ONU qui ne faisait rien pour la Lybie. D'une oreille, j'écoutais Saez hurler dans mes oreilles qu'on ne pouvait pas sauver notre étoile. Et j'ai eu envie de vomir, vomir tout ce dégoût de ce monde où pendant que je me plains de mon oral foiré d'anglais, des gens crèvent de faim et de froid dans une des plus grandes puissances mondiales, et d'autres attendent craintivement que l'ONU daigne bouger son cul pour empêcher un bain de sang.
Et puis cet oral de merde, ces révisions d'histoire-géo qui me gavent, cette envie de dormir, dormir jusqu'à ce que l'été nous tombe dessus.
En fait, c'était une journée pourrie, soyons clair. (Heureusement qu'il y a ces moments où, blottie dans son cou, plus rien n'existe.)

Conflit Passion - passion ; ON. 
(Je veux être prise à Saint Sernin, je veux être prise à Saint Sernin, je veux être prise à Saint Sernin, je veux...)

Tout ou rien.

Mercredi 16 mars 2011 à 18:49

La pluie qui frappe la vitre, un podcast de France Inter, "L'amour au théâtre" et ma chambre assombrie par les nuages qui grondent. Je n'avais pas fait la sieste depuis longtemps. Un Earl Grey, une poignée d'amandes et puis Philip Glass comme fond sonore. Révisions plutôt agréables en fait.
Que le soleil revienne. (Madrid, en avril ? On croise les doigts.)

En fait, j'm'en fous, j'aime bien la pluie quand Juliette a son parapluie qui me donne un prétexte pour être collée contre elle et respirer son odeur à chaque pas qu'on fait. (Et l'embrasser, encore et encore..)

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