Chimère et nébuleuse.

Dimanche 10 avril 2011 à 18:12

J'irai courir après le soleil, les yeux fermés. Le retenir, le retenir, te retenir. Rattraper les vieilles images, redessiner les visages. 
A bout de souffle, à bout de nous, jusqu'au bout du ciel. Là où les étoiles s'éteignent.

Tout ou rien.

Dimanche 10 avril 2011 à 13:00

Epicure a dit que le Bonheur, c'était l'absence de trouble. Dehors le soleil brille, brille si fort que j'en ai mal aux yeux. Le vent souffle dans les arbres, souffle et nous amène une douce odeur d'été. Mon père m'a dit de me faire une salade de tomates ; j'ai envie de fraises. Hier Juliette a eu 17 ans, et je n'ai pas fini son cadeau. Je veux épouser Biolay. A ma fenêtre, l'arbre est mauve, jaune, rose, vert. Mon cheval est une peluche. Hier l'ouvreur des 13 Vents était beau à tomber et n'est pas resté insensible à mes 12 cm de talons ; c'était drôle. Alexandra est à Barcelone et me manque. Voir K&M au théâtre m'a semblé incongru. Ma mère est consterné par le nombre de Vans qui encombrent l'entrée ; j'en ai acheté deux nouvelles paires. Je veux être prise à St Sernin, à tout prix. Se dire qu'il va falloir partir. Commencer une nouvelle page. Mon chat a foutu des poils plein mon clavier. J'ai des millions de choses à faire ; les jours sont trop courts. Je veux aller à Lyon. Je s'rai dilettante morte de rire en voyant la mort venir.  Philippe et Maman m'ont fait plein de compliments sur mon travail avec Eburon. Les profs sont aigris, et jamais je ne m'en suis tant foutu. La TL1 se désagrège doucement, et je suis allée prendre un café au Rebuffy avec Lucie ; c'était chouette. L'écharpe de Juliette parfume mes draps et mon coeur ; j'ai retrouvé le sommeil. Paisible ataraxie. Slices of life. Je veux aller à la Fnac dépenser mes 70 € - le dernier album de Radiohead et le live de Biolay. Je passe mon temps chez Mel'. Les mecs me font rire. Je pars à Madrid dans deux semaines. Zadig & Voltaire aura la peau de mon compte en banque - superficiellement vôtre. Et vos Etoiles, Mademoiselle ? Elles brillent, doucement, tendrement. Il y a des choses à régler, à comprendre, à (ne pas) oublier. Faire abstraction pour quelques mois encore. Wait and see. de toute façon, si j'sais pas quoi faire je ferai psycho (merci Nalini haha). Les jours passent et se ressemblent. J'ai aimé Nicomède, et surtout ses acteurs. Je me sens trop littéraire, c'est affolant. J'ai envie d'un Zombie sous la neige d'Heidelberg, au creux des bras de Servan. C'est un temps à se rouler dans l'herbe. Le w-e prochain je veux encore prendre Alex' en photo, c'est tellement bon. (J'ai comme une envie de neige.)

Et pour la première fois de ma vie, je vais aller faire mes devoirs d'anglais (rien que ces deux mots sont complètement antithétiques, prions pour que Mme R. retrouve la raison.)

Tout ou rien.

Mercredi 6 avril 2011 à 15:08

Les mains d'Elsa

Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi te mains que je sois sauvé

Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fond de partout dans mes main à moi

Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Ce qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tresailli

Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.

Louis Aragon.

Tout ou rien.

Lundi 4 avril 2011 à 19:36

Mes cheveux sentent bon l'abricot, mon sweat a encore l'odeur de Juliette & la journée s'est magnifiquement bien finie. C'est ça, les montagnes russes de la Vie. 

Chimère et nébuleuse.

Lundi 4 avril 2011 à 0:08

La nuit te brûle les doigts. Et les mots tremblent. Dehors il fait frais. Ton coeur bat plus vite que la musique, et tout s'enchaine, se déchaine, se libère, explose. Tout ou rien. une hisoire de rien, et retiens ta respiration. La nuit est noire, froide et sans étoile. Je crois que j'aimerais bien qu'il neige. Danse danse encore, et la nuit t'avalera toute entière. Douce et délicieuse insomnie. L'inconscient bien trop effrayant pour être affronté. Et l'effroyable routine. Les souvenirs se mélangent aux chimères de la nuit qui s'évaporent dans les vibrations de Air. ce qu'on a fait ou pas, ce qu'on ne fera pas, ce qu'on aurait fait. Tourne tourne ne t'arrête pas. Le soleil finira bien par se lever, la nuit finira par abandonner. Lutte à mort contre ses rêves, contre ses songes doux amers, âcres comme la fumée d'une cigarette passé 4 heures du matin. Oublier oublier oublier - réécrire. Vacuité de la nuit, de nos songes, de tes yeux. N'importe quoi, n'importe quoi, n'importe quoi. Courir, sous la pluie, sous l'orage qui gronde ; explose. L'odeur accrochée à un sweat bien trop grand qui fait sourire. L'avenir se rapproche à grand pas et le passé prend peur, tremble. Vacille. Image d'un film, d'une salle trop sombre. Rien ne va plus. La musique fait n'importe quoi comme toi.
Pourquoi ponctuer ces mots ces phrases sans sens sans logique raisonnons par l'absurde et tout laisser tomber. Recommencer à zéro là la nuit n'existe pas ou pas éternellement comme celle-ci.Cette nuit qui pue la mort le froid et la peur les souvenirs fanés et les rêves un peu trop cassés pour être honnêtes. On glisse dans la neige sur les pavés on rate une marche on claque une porte. Dehors un oiseau chante et ça sent l'été. J'ai les cheveux courts je sais pas si j'aime vraiment ça. J'aurais aimé... trop jeune pour avoir des regrets, n'est-ce pas ? Et pourtant. Comme un voleur il est parti sans moi. Syndrome d'Asperger. Psychose, quelle différence ? Nuit tu me fais peur, nuit tu n'en finis pas . Disloquons les restes de la famille si vous le voulez bien. Après j'arrête c'est promis. Oh et je me plains je me plains. J'arrêterai promis. Les gémissements vains et inutiles. Huis-clos dans ma tête. A s'flinguer le sourire au lèvres. Monter sur le toit se dresser sur la pointe des pieds et saisir les étoiles à pleines mains. Caresser les nuages comme on caresse des cheveux. Et tout réécrire. Les heures sont mortes disloquées cassées explosées. Non je n'irai pas revoir la psy. Ramène moi à Prague à Londres à Paris à Heidelberg. Rallumons les étoiles et les soleils. Je travaillerai en allemand, je bosserai mon vocabulaire. Je ne tiens pas mes promesses je fais en sorte qu'elles s'oublient se noient dans la foule se dissolvent dans l'air comme la fumée de ta cigarette. Il est minuit passé de trois minutes et ma migraine est ma meilleure amie. Je pars à Madrid dans trois semaines et je ne parle pas un mot d'espagnol et je vais vider mon compte en banque. Voir Barcelone la photographier la rêver. Découvrir l'Espagne que je n'aime pas imaginer. Impatience. Baissons le rideau tourne la clef dans la serrure. Les réverbères se sont éteints dans la rue et il fait de plus en plus froid. Demain est un autre jour. Et Morphée me rit au nez.

Chimère et nébuleuse.

Dimanche 3 avril 2011 à 20:28

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Chimère et nébuleuse.

Dimanche 3 avril 2011 à 17:40

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Tout ou rien.

Dimanche 3 avril 2011 à 17:30

Par où commencer ? C'est cette soirée au creux de la nuit vendredi. Nos potins de lycée, nos délires débiles, la fumée de leur cigarette à la lueur des bougies. C'est le rire (défoncé) de C. et E. C'est Ju' qui veut me faire croire qu'elle est dans un état normal. C'est les étranges phobies de Flore, le brouillard sur mon village fantôme. C'est Kaamelott à deux heures du matin alors que tout le monde a envie de pioncer. C'est des pizzas dégueulasses arrosées de bière. C'est leurs rires qui font vibrer les nuages, et les bras de Juliette qui ne me lâche pas. Et tant pis si la nuit fut courte.
Au petit déjeuner, croissants chauds, pains au chocolat et cookies. Profiter de l'instant. C'est Eburon aussi, malgré le manque de soleil et la noirceur des nuages. Et puis Montpellier. Des spaghettis chez Mel', un demi au CdA et une virée nocturne. Et au réveil, Jordan s'est dévoué pour nous amener les croissants, en provenance direct d'Ortholan.

Les conneries de Jordan, les sourires de Mel', ses projets ; leur bonheur.
Ouais, c'est un chouette week-end.

Vivre la nuit.

Dimanche 3 avril 2011 à 16:58

C'était l'Eglise Saint Roch qui bruissait des conversations, des verres en trop et des guitares. C'était ses cheveux blonds dans la lumière des réverbères, nos histoires de coeur, son rire, nos potins & nos envies d'ailleurs. C'était ce ciel bien trop noir, ces inconnus qui nous faisaient rire au détour d'improbables ruelles, c'était le Bonheur de toucher la Liberté et cet été tout proche.

Et l'année prochaine, et nos futures soirées, et nos sorties de couples, et mon appart et ta voiture, et toute cette vie qui n'attend que nous...
Tu m'avais manquée. 

A&H.

Ainsi s'approchait-il du gouffre, après avoir été tenté par le gouffre, ne sachant plus qu'il en était un. Et leur roman, le roman d'Aurélien et de Bérénice était dominé par cette contradiction dont leur première entrevue avait porté le signe : la dissemblance entre la Bérénice qu'il voyait et la Bérénice que d'autres pouvaient voir, le contraste entre cette enfant spontanée, gaie, innocente et l'enfer qu'elle portait en elle, la dissonance entre Bérénice et son ombre. Peut-être était-ce là ce qui expliquait ses deux visages, cette nuit et ce jour qui paraissaient deux femmes différentes. Cette petite fille qui s'amusait d'un rien, cette femme qui ne se contentait de rien.

Car Bérénice avait le goût de l'absolu.

Aurélien, Aragon.


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